LeFigaro.fr - 03/10/08
Thierry Saussez, délégué interministériel à la communication et directeur du service d'information du gouvernement, souligne, alors que la communication gouvernementale fêtera bientôt ses trente ans, la légitimité de la communication publique. Tout en mettant en exergue la difficulté de conjuguer le temps court de la médiatisation et le temps long, dont a besoin le politique.
La démocratie repose sur le consentement des gouvernés. Son essence même, l'élection au suffrage universel, se joue sur la rencontre entre une offre politique et une demande citoyenne. Un leader peut avoir les meilleures idées du monde, un gouvernement peut décider des mesures les plus nécessaires. À défaut d'être capables de convaincre et d'entraîner,ils n'en feront rien. C'est la communication, sous toutes ses formes, qui crée le lien entre cette offre et cette demande.
Il ne viendrait plus à l'idée d'un élu de terrain de réaliser un équipement ou de décider d'un nouveau service à la population sans en accompagner la mise en place par des actions de communication et de promotion. Alors, pourquoi la communication publique au niveau national serait-elle moins légitime qu'à l'échelon local ?