Par LaDepeche.fr - 04/07/08 - Marie Brunerie
Internet est devenu depuis quelques années déjà l’un des outils incontournables pour tout candidat américain qui veut communiquer avec l’électorat. Théâtre virtuel d’opérations de communication à grande échelle mais on ne peut plus réelles, les candidats investissent cette année ce champ de tous les possibles pour diffuser leur message, leur programme, se présenter sous un jour avantageux tout en déconstruisant les stratégies du camp d’en face. La toile permet aussi, par définition, une interactivité et une réactivité qui résolvent le problème majeur sur cette scène aux contours infinis : l’unité de temps, de lieu pour une pluralité d’actions participatives.
Près d’un quart des Américains (24%) disent « apprendre des choses sur la campagne actuelle » grâce au web (selon une étude du centre de recherches Pew publiée en janvier 2008*). C’est deux fois plus que pour l’élection de 2000 (9%) et ce nombre double encore pour les jeunes : 42% de la tranche des 18-29 ans s’informent sur l’élection présidentielle sur le Net, qui a définitivement supplanté les médias plus traditionnels que sont la presse écrite, les informations télé et les programmes politiques à la radio ou à la télévision. Si cet engouement de la part des jeunes est évidemment assez prévisible, quel usage en font exactement les équipes de campagne des deux candidats principaux, John McCain et Barack Obama ? Quelles tendances se dessinent dans cette communication politique d’un nouveau genre ? Les « informations » que les jeunes disent en tirer, enfin, sont-elles fiables ou ne recherchent-ils finalement qu’une distraction ludique, échappatoire à un paysage politique bien réel qu’ils cherchent justement à fuir? LIRE LA SUITE