Par Libération.fr - 04/08/08 - Marie Maurisse
Blogs, forums, ou encore tchats, SMS, télévision sur Internet et maintenant le Twitter : les dirigeants politiques usent (et abusent ?) des nouveaux moyens de communication. Leur objectif (voire leur obsession) est clair, comme l’explique le chercheur Dominique Wolton : «Les hommes politiques qui sont déjà sous pression s’imaginent qu’avec ces nouveaux moyens de communication ils vont échapper à la tyrannie journalistique et instaurer un lien direct avec le public.» S’affranchir des médias pour communiquer, quasiment les yeux dans les yeux avec l’électeur potentiel. Le rêve. Mais l’exercice connaît ses frontières : la multiplication des tuyaux ne signifie pas une meilleure communication politique. Et gare à l’effet de saturation.
«Gros malin».Alain Juppé et Dominique Strauss-Kahn ont été des pionniers, dès 2004, en ouvrant leur blog. Le site de l’association Désirs d’avenir de Ségolène Royal a joué un rôle de premier plan durant la bataille interne au PS en vue de la désignation du candidat à la présidentielle. Et Nicolas Sarkozy avait inventé durant la campagne le site NSTV qui retransmettait les faits et gestes du candidat. La communication de masse, mais ciblée, dispose aujourd’hui d’un nouvel outil (un gadget ?), le Twitter. LIRE LA SUITE