Par L'Express.fr - 10/01/08 - Eric Mandonnet
L'ancien conseiller de Mitterrand a voté Royal au premier tour de 2007, et Sarkozy au second. Il observe le comportement du président.
Comment jugez-vous la communication de Nicolas Sarkozy?
La mutation sociologique née de la campagne présidentielle entraîne une mutation de gouvernance, qu'incarne Nicolas Sarkozy. Il invente un mode de démocratie non pas «directe», mais «en direct». Là où ses prédécesseurs avaient un ton compassé ou retenu, il adopte un rythme de phrase proche du rap; ses mots sont des images. On passe des discours généralistes à la de Gaulle à une communication «concernante», qui crée de la proximité: il tutoie presque les Français. On assiste là au remplacement de la fonction présidentielle par la personnalisation de la présidence. Il manque toutefois un déficit de scénario: Sarkozy n'arrive pas à formuler un concept fédérateur de changement. Il est dans un bouquet de réformes, il doit encore définir un axe de progrès. LIRE LA SUITE